Une coquille vide
Trop de larmes ont coulé de mon coeur, de mon sang,
Inondant ma clairvoyance, un reste innocent.
Seule, dans ma grotte d'antan, ma sève pleure.
Pars, quitte-moi, s'il te faut partir en cette heure.
Le vent n'insuffle plus sa tendresse aux arbres,
Les nuages suivent leur course célèbre,
Les feuilles jaunies sifflent leur chute infinie,
Emmurant l'herbe d'été sonnant sa folie.
Un ciel écarlate et une mer grisâtre,
De frêles embruns évaporant les êtres,
Des coquillages gorgés d'échos meurtriers,
Et la falaise savourant nos déchets sciés.
La tristesse erre telle des notes sans clé de sol,
Faisant place à un cimetière de bémol.
La faim se feint en apathie en ma demeure,
Tel un fantôme craignant que la vie ne meure.
Le 12/11/11 à 4h00